Pendant de longs mois, la Ligue 1 n’avait pas de diffuseur avant l’arrivée de DAZN. Le président de la LFP, Vincent Labrune, a souvent été pointé du doigt comme étant le principal responsable des difficultés liées aux droits TV. Ce dernier a réagi dans un entretien accordé au journal L’Equipe.
Lors d’un entretien accordé au journal L’Equipe, le président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), Vincent Labrune a tenu à répondre aux critiques à son encontre concernant le dossier des droits TV. L’ancien président de l’OM ne veut pas prendre la responsabilité de cette situation où le contrat a été rompu avec Canal+, diffuseur historique de la Ligue 1. IL estime que les responsables sont l’ancienne présidente Nathalie Boy de la Tour et son ancien directeur général Didier Quillot.
Labrune accuse ses prédécesseurs
« Les anciens dirigeants de la Ligue (Nathalie Boy de la Tour et Didier Quillot, NDLR) ont scellé le divorce avec le diffuseur historique qui est en situation de quasi-monopole. On en paie encore les pots cassés aujourd’hui »
Pourtant, il assure qu’il est prêt à discuter avec la chaîne cryptée afin de trouver un accord, même si cette dernière n’a pas souhaité le faire jusqu’à présent. Il faut aussi se mettre à la place de Canal+ qui a snobé le dernier appel d’offre. Ce conflit remonte à 2021 quand la LFP avait choisi d’attribuer les huit matchs à Amazon Prime pour un montant nettement moindre que ce que payait Canal+ pour seulement deux matchs. C’est pour cette raison que la chaîne cryptée avait attaqué la LFP en justice, en vain. Ainsi, Canal+ avait décidé de snober les droits TV.
Vincent Labrune ne serait toutefois pas contre un retour de Canal+ « à sa juste valeur ». Ce qu’il n’avait pas décidé de faire en 2021 en attribuant les droits à Amazon Prime.
« Comme tous les acteurs du foot, je déplore le refus de Canal+ de participer à nos derniers appels d’offres. Personnellement, j’ai tout essayé pour les mettre autour de la table. C’était d’ailleurs aussi le sens des longues discussions avec beIN, car quand on discute avec beIN, par définition, on discute indirectement avec Canal+ qui les distribue en exclusivité. Si demain, Canal+ souhaite diffuser la L1 à sa juste valeur, ils seront évidemment les bienvenus. Mais aujourd’hui, ils n’ont pas souhaité le faire et on ne peut pas les forcer »
Pour faire revenir Canal+, le président de la LFP affirme avoir proposé de quitter son poste.
« Sans trahir de secret, j’ai fait passer le message à Canal+, dès le mois de mai dernier, que si c’était moi le problème, j’étais prêt à me retirer pour favoriser leur arrivée au juste prix. Ce n’est pas le retour que j’ai eu. En aucun cas, je ne dois être un frein à quoi que ce soit. Je suis guidé par l’intérêt général et pas par mon cas personnel »
Malgré ce gros couac pour les droits TV et aussi pour l’accord CVC, le président de la LFP, Vincent Labrune a été réélu en septembre dernier. Très critiqué, il a le soutien de plusieurs présidents de clubs.
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