Nouvelle pépite du centre de formation de l’Olympique de Marseille, Boubacar Kamara tarde à signer un premier contrat professionnel avec son club formateur. Entre football, argent et agents, attention de ne pas se voir trop beau trop tôt.
Beaucoup d’exemples dans l’histoire montrent que les jeunes footballeurs ont tendance à vouloir aller trop vite. Si ces mauvais choix ne sont pas seulement de leurs faits – on imagine par exemple que certains agents ont plus en tête leur compte en banque que la carrière des minots- il ne faut pas oublier que ce sont finalement eux et leurs proches qui ont le dernier mot au moment de la signature de leurs contrats.
Il ne faut pas remonter très loin avant de voir un jeune de l’OM mettre les voiles bien trop tôt : il y a seulement une saison, Bilal Boutobba refusait de signer son premier contrat professionnel et s’engageait quelques semaines plus tard avec le FC Séville. Ses proches avaient alors un argument tout beau et tout frais : la direction (ici, aussi bien dans le sens des hommes alors en place que dans celui de l’orientation sportive du club) ne permettait pas au minot d’envisager un avenir sportif serein à l’OM.
Argument qui pouvait alors paraître légitime à l’époque. Sauf qu’en y réfléchissant, avec un club alors mis en vente, Boutobba pouvait justement essayer de se démarquer face à des concurrents pas si féroces que cela et ainsi s’inscrire dans le nouveau projet à venir. Certes, nul ne savait alors que Franck Mc Court arrivait. Mais toujours est-il que tout le monde savait les départs massifs à venir et donc les places qui se libéreraient alors pour les jeunes voulant se montrer. Actuellement membre à part entière de l’équipe réserve sévillane, tandis que ses amis Lopez et Kamara (actuellement encore blessé) jouent très souvent en équipe A, Boutobba doit aujourd’hui amèrement regretter son choix.
S’il est vu comme un grand espoir, Kamara doit garder les pieds sur Terre. Le chemin qu’il lui reste à parcourir est encore long et le nouveau projet marseillais devrait l’aider à passer des paliers tout en restant au bercail. Et il ne trouvera nulle part un stade qui le supportera et l’encouragera autant que le feront les supporters du club où il a été formé.
