Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), a récemment alerté concernant le piratage du football français, un problème qu’il considère comme une « urgence absolue ».
Lors d’un entretien accordé aux Échos, Vincent Labrune a estimé que le piratage engendrait des pertes considérables pour le sport français, évaluées à environ 300 millions d’euros par an. Il a souligné la nécessité d’une mobilisation collective pour contrer ce fléau qui fragilise l’économie des clubs et le système sportif.
Dans cet entretien, Labrune a également évoqué les tensions avec DAZN, le diffuseur principal de la Ligue 1. Il a critiqué la politique tarifaire de l’entreprise, initialement basée sur un abonnement fixé à 30 euros par mois avant d’être progressivement abaissé, notamment grâce à des partenariats commerciaux comme ceux avec McDonald’s. Labrune a suggéré que cette stratégie inhabituelle pourrait avoir accéléré le phénomène de piratage.
« Nous avons été surpris de la politique tarifaire mise en place en août dernier »
« Historiquement, quand il y a un nouvel entrant sur un marché – et c’est ce que DAZN a fait ailleurs en Europe – il commence par des prix bas puis les augmente au fur et à mesure. Nous avons été surpris de la politique tarifaire mise en place en août dernier, mais ce n’est pas la Ligue qui fixe les prix des abonnements » Au point que VLB considère que « cela a peut-être contribué à accélérer le phénomène »
En effet, selon Labrune, les pratiques commerciales de DAZN s’écartent des modèles classiques observés chez les nouveaux entrants sur le marché, où des prix bas sont souvent suivis d’une augmentation progressive. Cette surprise a mis en lumière les défis auxquels la LFP fait face pour protéger les droits télévisés et garantir leur valeur dans un environnement marqué par la piraterie numérique.
Malgré les efforts déployés par la LFP, le piratage continue d’avoir un impact négatif sur l’investissement réalisé par DAZN dans les droits télévisés de la Ligue 1. Labrune appelle à une stratégie renforcée et coordonnée pour préserver l’intégrité et la rentabilité de la diffusion du football français, tout en insistant sur l’importance d’une collaboration entre toutes les parties prenantes.
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