1-5. Ce résultat risque de hanter les supporters marseillais pendant encore plusieurs semaines. Au-delà de la qualité technique des joueurs, les 65 252 supporters attendaient de la hargne de la part de leurs joueurs, une envie débordante, une lutte de tous les instants. Il n’en fut rien. Mais n’oublions pas d’où vient cette équipe !
La résultante du projet Labrune avant tout
Et nous ne parlons là pas de classement. Non, nous parlons bien au-delà de tout cela. Il y a seulement 4 mois, le club fonçait dans le mur, dans une phase d’auto destruction programmée et innarêtable. Margarita Louis Dreyfus, José Anigo, Franck Passi, Luc Laboz, Philipe Pérez et Vincent Labrune dirigeaient le club. Et ça, supporters, consultants et suiveurs du club olympien ont tendance à l’oublier. Alors certes, ça ne pardonne pas se laisser faire, cette résignation au bout de 10 petites minutes, cet abandon des joueurs vis-à-vis de l’écusson marseillais et des milliers de supporters qui se sont déplacés, qui ont parfois fait des milliers de kilomètres pour venir chanter à la gloire de leur club. Non, cet acte là est impardonnable.
Mais toujours est-il que l’équipe qui s’est présenté sur le terrain, les onze joueurs qui ont porté le maillot olympien, n’était pas destinée à cela. Cette équipe-là, rappelons-le, a été bâtie à des fins financières. Les joueurs qui ont rejoint les rangs de ce club n’ont pas été choisis dans une logique sportive, comme l’ont été ceux du PSG. Ils l’ont été car ils ne coûtaient pas cher ou étaient tout simplement gratuits. Cette équipe, fruit de la gestion Labrunienne et de l’amour Dreyfusien, n’a ni le mental, ni le talent pour un club comme l’Olympique de Marseille. Si on regarde les arrivées sur ces deux saisons, quel joueur mérite réellement de porter le maillot phocéen ? Pire, quel joueur serait même remplaçant au PSG ? Si on n’enlève ceux arriver en même temps que Franck McCourt (ceux du mercato hivernal mais aussi Vainqueur et Thauvin, dont l’option d’achat obligatoire n’aurait jamais été validé par MLD sans certitude de ne pas avoir à la payer elle-même), cette équipe n’est pas faite pour l’OM.
Elle n’est pas faîte pour le niveau de ses supporters : le haut du panier européen.
Un PSG niveau Ligue des Champions
Certes d’autres clubs ont déjà vaincus le PSG, ce PSG. Mais ces autres clubs n’étaient pas l’Olympique de Marseille. Les Parisiens ne se sont pas déplacés avec le même mental, la même envie de victoire que s’ils avaient affronté Toulouse ou Rennes. Les joueurs, dirigeants et supporters du PSG attendent ce match certainement comme le plus important de leur saison sur le plan national. Car même si les supporters parisiens veulent se donner un air distant, faire croire que les confrontations contre le rival du sud n’a plus aucun intérêt pour eux, il n’en est rien. Un OM-PSG est un rendez-vous. Sinon 500 supporters parisiens n’auraient pas créé un cortège pour accompagner leurs joueurs à l’aéroport.
Donc non, nous ne devons pas tout passer à cette équipe sous prétexte que le nouveau projet, celui du véritable OM, commence dans 4 mois. Les supporters seront présents pour la dizaine de matchs qu’il reste, les joueurs se doivent de l’être également. Mais si ces différents joueurs étaient libres de tout contrat ou disponible en prêt, c’est peut-être aussi parce qu’ils présentent des faiblesses impardonnables au haut niveau. Il leur ait demandé de jouer au-delà de leur niveau, au-delà de ce pour quoi ils avaient été pris : éviter la relégation.
Et maintenant ?
N’oublions tout de même pas que la saison est loin d’être terminer. La 4ème place est encore largement jouable. Si cette défaite a une nouvelle fois montré les limites incroyables de cet effectif, elle ne doit pas masqué le travail réalisé par le groupe de Garcia. Certains points restent à prendre afin de quitter pour toujours ce Labrune Loosers Project et de démarrer le nouveau projet de la meilleure des façon : avec une qualification à une coupe d’Europe.
Si la patience n’est pas le point fort des supporters marseillais, il est du reste impossible pour les nouveaux dirigeants olympiens de réparer, en seulement 3 mois, 20 ans d’ingérence. Il ne nous reste plus qu’à faire ce pour quoi nous sommes là : encourager nos joueurs, leur rappeler où ils sont et ce que cela induit en terme de dépassement de soi. Et surtout encourager. Non pas notre effectif, mais notre écusson, notre maillot.
L’Olympique.
