Lors d’une interview accordée au média espagnol El Pais, Pablo Longoria avait déclaré qu’« en France, il n’y a pas de modèle français du jeu. Objectivement, si l’on analyse l’ensemble du globe, c’est l’un des pays qui exporte le moins d’entraineurs. Ils ne vendent pas d’idées collectives. Mais individuellement, c’est la formation qui exporte le plus de joueurs car le joueur français continue de jouer dans la rue, notamment dans de nombreux quartiers de Paris, Marseille et Lyon. Là, les enfants continuent à jouer dans la rue et cela signifie qu’ils ont une formation individualiste qui les aide à faire une différence, mais ils ne sont pas formés pour s’intégrer dans un modèle de jeu ». Une déclaration qui avait fait réagir plusieurs acteurs du football français notamment Raymond Domenech, Hubert Fournier, Antoine Kambouaré, Bruno Genesio ou encore Frédéric Antonetti. C’est désormais l’ancien coach français Raynald Denoueix qui revient sur cette polémique.
« L’aspect médiatique et économique a dépassé ce qui se passe sur le terrain »
Dans le journal L’Equipe, l’ancien entraîneur nantais Raynald Denoueix a affirmé :
« Simplement, car un coach est jugé sur les résultats, et c’est rare qu’on gagne des Coupes d’Europe. Pourquoi Unai Emery arrive à Paris (en 2016) ? Parce qu’il a gagné plusieurs fois la Ligue Europa (2014, 2015, 2016). Après la Real Sociedad (2002-2004), j’ai eu beaucoup de contacts et les présidents ne m’ont jamais demandé mon idée de jeu. Ca prouve bien qu’on n’est pas recruté en fonction de ça. L’aspect médiatique et économique a dépassé ce qui se passe sur le terrain, pas seulement en France. »
Selon lui, aucun club ne lui a demandé une idée de jeu à chaque fois qu’il a été contacté. Désormais, les demandes sont ailleurs notamment sur l’aspect médiatique et économique, le sportif n’est même plus la priorité en France ou ailleurs. Les consultants de RMC Sport Eric Di Meco et Daniel Riolo semblent d’accord avec le président marseillais.
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